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Comment être bien au travail

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Comment être bien au travail ?

 

Bonjour à toutes et à tous, j'espére que vous allez bien et je suis heureux de vous retrouver. Parlons aujourd'hui de travail, mais surtout de bien-être au travail ! 

 

André Gide - "La première condition du bonheur est que l'homme puisse trouver sa joie au travail."

 

Bref, je suis heureux d'aller au travail. J'ai de la chance, non? En général, tout le monde devrait être heureux d'aller travailler. Mais en réalité, les trois quarts des personnes ne le sont pas!

En effet, on passe un tiers de notre vie au travail. Alors, c'est ma conviction aujourd'hui. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Pendant quelque temps, j'ai vécu en région parisienne.

J'étais salarié d'une entreprise. Et tous les jours, je prenais le métro pour aller travailler. Et tous les jours, à 7 heures du matin, je croisais les mêmes personnes, aux regards fatigués.

Nous étions des fourmis qui rejoignaient nos lieux de travail. Et le soir, les mêmes fourmis regagnaient leur fourmilière. C'était ma vie ; et celle de millions de gens. Et si on remplace le métro par les embouteillages, c'est peut être la vie de certains d'entre vous aujourd'hui.

Vous vous sentez comme une fourmi qui accomplit sa tâche du mieux possible, bien sûr, mais en pensant au week-end, aux vacances, à la retraite peut-être... Enfin, à un moment où vous serez libre et heureux.

En 2014,  j'ai découvert une émission de télévision intitulée «Le bonheur au travail». Ce soir-là, j'avais allumé mon poste, déjà intrigué par le titre un peu paradoxal, puis par le sous-titre qui était: «les entreprises libérées de leur patron», deuxième paradoxe.

Et quand j'ai éteint mon poste, une heure et demie plus tard, le monde avait changé. Je me sentais comme Copernic après avoir vu l'ombre de la Terre passer sur la Lune. Je ne sais pas si vous vous souvenez: avant Copernic, la Terre était le centre du monde et les étoiles tournaient autour d'elle.

Et puis un jour, Copernic voit l'éclipse de Lune, comme des milliers de personnes avant lui. Mais là, il a compris que ce qu'il voyait dans sa lunette, c'était l'ombre de la Terre qui se déplaçait sur la Lune.

Et l'ordre des choses a changé. C'est ce qu'on a appelé la révolution copernicienne. Eh bien pour moi, ce reportage sur le bonheur au travail, ça a été le même genre de révélation.

Tout à coup, le monde dans lequel je vivais n'était plus le même. Ce que j'avais vu dans le reportage était tellement, tellement éloigné de ce que je vivais à l'époque, mais tellement, tellement logique.

Dans ces entreprises, dites libérées, les gens avaient du pouvoir sur leur destin, de l'autonomie, et en particulier les gens qui produisaient : les ouvriers, les techniciens, les vendeurs. Moi, en 2014, j'étais une petite fourmi dans une organisation bien rodée, mais sans aucune autonomie, sans aucune responsabilité.

 

Rhumantik - "Travailler dur pour un smic, c'est être dans la Sous-France"

 

Dans ces entreprises, dites libérées, les gens se sentaient responsables les uns des autres, responsables de leurs collègues, de leurs clients, de leur entreprise. Et moi, en 2014, j'étais entouré de petites fourmis, qui dépensaient beaucoup d'énergie pour attirer l'attention du chef et avoir une promotion meilleure ou plus rapide que la petite fourmi d'à côté.

Et puis, cela fonctionnait bien. Dans ces entreprises, dites libérées, les gens avaient l'air heureux, les entreprises en bonne santé. Alors, j'étais enthousiasmé, j'étais convaincu que dans certaines conditions, c'était possible d'être heureux au travail.

Oui, mais voilà, en 2014, je n'avais absolument aucun moyen de modifier les conditions dans lesquelles je travaillais. Puis un certain nombre de métros ont passé, et un jour, on m'a proposé de prendre la direction de la filiale alsacienne de cette société.

Je suis arrivé à Strasbourg oû j'ai trouvé une entreprise formidable, des équipes formidables, mais une entreprise qui était passée par des moments difficiles et des équipes affectées par cette histoire récente, méfiantes, avec une réelle opposition entre la direction et "ses salariés".

Et vous voyez, encore aujourd'hui, expliquer la situation avec ces mots me rend mal à l'aise parce que cette division dans l'entreprise est vraiment étrangère à la vision que j'en aie.

Après tout, on est tous dans le même bateau. Dès les premiers mois de ma présence à Strasbourg, j'ai eu la chance que la direction diligente une enquête de satisfaction auprès des salariés. 

Et là, ça a été un électrochoc. Les résultats de l'enquête n'étaient pas bon. Et surtout, ils étaient en nette dégradation par rapport à la précédente réalisée deux ans auparavant.

Un élément en particulier m'a beaucoup choqué : parmi la centaine de questions posées, l'une d'elles était formulée ainsi: "Pensez vous que dans l'entreprise, tout le monde doit être respecté quel que soit son travail ?"

 

Alexandre Dumas fils - "Le travail est indispensable au bonheur de l'homme; il l'élève, il le console, et peu importe la nature du travail, pourvu qu'il profite à quelqu'un: faire ce qu'on peut, c'est faire ce qu'on doit."

 

Et il fallait se positionner sur une échelle de 1 à 5, entre "pas du tout d'accord "et" tout à fait d'accord ". Et à cette question, seuls 50% des collaborateurs ont répondu qu'ils étaient d'accord.

Dans cette entreprise, dont je venais de prendre la direction, une personne sur deux considérait qu'elle n'était pas respectée. C'était insupportable. Il fallait absolument faire quelque chose pour redonner le sourire et la confiance, et qu'ensemble nous créeions un environnement où nous soyons heureux.

Alors, j'ai commencé à réfléchir. Et là, je me suis souvenu de cette émission sur le bonheur au travail que j'avais vue deux ans auparavant. Et j'ai commencé ma révolution copernicienne.

Et puis, il y a quelques mois, j'ai eu la chance immense de rencontrer le patron d'une entreprise française libérée. Une des personnes, qui m'avait fait rêver dans ce reportage car plus qu'après avoir libéré son entreprise, il part faire le tour du monde en bateau.

Cette personne nous a raconté son histoire personnelle et celle de son entreprise, un peu comme je le fais avec vous aujourd'hui. Et surtout, il a répondu aux questions innombrables qui se posent car le monde est centré sur une organisation pyramidale du travail.

Et l'entreprise libérée, c'est un monde rond qui se meut grâce à l'énergie de collaborateurs, des vrais, qui travaillent ensemble - «co-labor» -. Et des tas de questions se mettent en pratique. 

Alors, quand on lui demandait : "comment on fait dans tel ou tel cas?", il répondait : "j'ai fait ceci et ça a marché", ou "j'ai fait cela et ça n'a pas marché". Mais jamais, jamais : "vous devez faire ceci ou vous devez faire cela".

A la question:« Et comment je fais, moi, pour libérer mon entreprise? », Jean-François Zobrist, qui est le premier des mécènes français à l'avoir fait, a l'habitude de répondre, paraît-il,« Démerdez-vous! » C'est un peu brutal, je vous l'accorde, mais quel merveilleux message! Ce soir-là, je suis rentré chez moi avec quatre précieux bagages: un concept sur ce que j'étais en train de faire, la certitude que j'avais raison de le faire, la conviction qu'il y avait un chemin pour y arriver, et que ce chemin ne pouvait être que le mien.

 

Henry Ford - "Se réunir est un début ; rester ensemble est un progrès ; travailler ensemble est la réussite"

 

Depuis ce jour, de projet en projet, de tâtonnement en tâtonnement, j'ai donné plus d'autonomie, plus de responsabilité, plus de liberté. Pour vous donner un exemple, ça a commencé par la création d'une salle innovation.

Un jour, quelqu'un a dit: «Ça serait bien d'avoir un lieu pour travailler nos projets innovants, un endroit qui change des salles de réunion habituelles. » Vous savez, ces salles qu'on a tous dans nos organisations : une grande table avec des chaises autour, une décoration un peu impersonnelle. 

Oui, pourquoi pas? Qui veut travailler sur le sujet? Des volontaires de différents services se sont manifestés. Ils ont formé un groupe, et de ce groupe a émergé un leader naturel. Il n'était pas le plus gradé, il n'était pas le plus expérimenté mais il avait des compétences techniques, et surtout, une grande motivation pour le projet et un certain leadership naturel.

Et au début, ce leader, choisi par le groupe, venait me voir à chaque étape, ou à chaque idée nouvelle pour la valider. C'est normal, on fait comme cela d'habitude.

Un jour, je lui ai dit: «Écoute! Tant que vous restez dans l'enveloppe budgétaire qui est allouée à ce projet, je vous fais confiance. Vous faites ce que vous voulez. » Et quatre mois et demi plus tard : l'inauguration de notre salle d'innovation appelée« La Case Inno »! 

C'est une salle biodynamique, comme l'amphithéâtre dans lequel nous sommes. Elle est rafraîchie par les courants d'air naturels, les murs sont bleu turquoise, le mobilier est fait avec du matériel de récupération: palettes, bidons d'huile, tourets, et puis notre table.

Mais quand elle ne sert pas de table de réunion, cette table sert de table de ping-pong. À chaque fois qu'on laisse les équipes s'organiser de façon transversale, en complète autonomie, sur un projet qu'ils ont choisi, le résultat est fantastique.

Et vous savez pourquoi? Quand on fait quelque chose qui plait, qu'on applique des décisions, qu'on met en oeuvre des compétences acquises, eh bien, on le fait bien, non? Et quand on est plusieurs avec ses compétences à travailler sur un projet commun, on est puissant et efficace .

C'est banal, non? Ça paraît tellement évident. Mais quelle organisation fonctionne comme ça? J'ai entrepris cette démarche de façon consciente et structurée il y a un an environ. C'est long et compliqué parce qu'il s'agit de bâtir la confiance et que rien n'est jamais acquis

 

Steve Jobs - "Les meilleures choses qui arrivent dans le monde de l'entreprise ne sont pas le résultat du travail d'un seul homme. C'est le travail de toute une équipe".

 

On a déjà fait beaucoup de choses, en plus de cette salle « La Case Inno ». Un groupe de parents a organisé une fête de Noël pour les enfants des collaborateurs. En général, dans les sociétés, ce sont les Ressources Humaines qui s' en occupent .

Un autre groupe composé aussi de volontaires a mis en place, au fil de l'eau, une enquête de satisfaction auprès des collaborateurs sans attendre l' enquête diligentée par le siège tous les deux ans.

Un troisième groupe a organisé la mise en place du télétravail. On peut faire beaucoup plus, j'en suis sûr, mais on apprend ensemble. Comme moi, de plus en plus d'organisations ont choisi cette voie: des PME, des grands groupes, des administrations, des lycées aussi, j'en ai entendu parler récemment.

Les uns après les autres, chacun à sa manière, on construit un monde meilleur, un monde où le travail pourrait être source de bonheur. Alors, peut-être que vous vous dites: «En quoi cela me concerne t'il? Après tout, c'est facile pour lui, il est directeur, il fait ce qu'il veut.

Oui, c'est vrai. Je suis directeur et j'ai le pouvoir de changer les choses dans mon organisation. Mais peut-être, certains d'entre vous, qui me lisent, ont aussi le pouvoir de changer les choses dans leur service ou dans leur entreprise.

Et j'espère que vous serez convaincus que c'est possible d'être et de rendre les autres heureux au travail. Et si vous me demandez comment faire, je vous répondrai: «Débrouillez-vous! »

 

Voilà. J'espère que ces conseils vous plairont et vous aideront. En attendant, je vous souhaite une bonne continuation. Surtout prenez soin de vous et gardez le sourire !

Pascal 

 

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